François, pourriez-vous nous parler de votre parcours en tant que facilitateur de la Transition Écologique et comment cela vous a conduit vers l'écotourisme et les voyages de retraite?
À l’occasion de mon tout premier poste de directeur général dans un hôtel en Polynésie française, j’ai eu un déclic. J’ai pris conscience, sur le terrain, de l’impact réel que pouvait avoir le tourisme sur les écosystèmes et les cultures locales. Cette prise de conscience a été le point de départ d’un engagement profond : celui de devenir un dirigeant au service du vivant.
C’est ce qui m’a conduit à prendre la direction de deux hôtels aux Maldives. Mon choix n’était pas motivé par le prestige ou le décor de carte postale, mais par la présence… d’un scientifique dans l’équipe ! Ce détail en apparence anodin reflétait une véritable démarche : celle de régénérer les coraux touchés par le phénomène El Niño, et de suivre les migrations des tortues vertes. Ensemble, nous avons ouvert les tout premiers laboratoires marins au sein d’hôtels 5 étoiles, d’abord aux Maldives, puis en Indonésie. Notre objectif était clair : sensibiliser l’ensemble des parties prenantes — collaborateurs, clients, partenaires — à la beauté et à la fragilité du monde marin.
Après une riche carrière internationale, j’ai ressenti le besoin de revenir en France pour aller encore plus loin. Je me suis alors formé aux modèles économiques durables et à l’intelligence collective, convaincu que l’une des clés de la transformation réside dans la coopération — à la fois en interne et avec l’ensemble des acteurs du territoire.
Pour approfondir mes connaissances et les partager, j’ai créé le podcast Xperientiel. Depuis cinq ans, j’y ai réalisé plus de 200 interviews de professionnels du tourisme engagés, de chercheurs, d’économistes, de scientifiques… et aussi de jeunes qui, chacun à leur manière, redonnent du sens aux métiers du tourisme.
Enfin, au sein de l’association DéfisMed, je m’investis dans la création de programmes dédiés aux jeunes en situation de décrochage scolaire ou issus de quartiers populaires. L’objectif : leur faire découvrir la richesse et la diversité des métiers de l’écotourisme, et leur donner l’élan nécessaire pour trouver leur voie.
Comment l'expérience acquise à travers votre podcast 'Xpérientiel' a-t-elle influencé votre vision du bien-être par l'écotourisme, et quels sont les enseignements majeurs que vous avez tirés de vos invités?
Les rencontres que j’ai faites au fil des interviews pour le podcast Xperientiel m’ont profondément transformé. Elles m’ont ouvert les yeux sur la richesse des initiatives qui émergent dans le secteur du tourisme. Des femmes et des hommes qui osent faire autrement, parfois à contre-courant, pour remettre du sens au cœur de leur activité.
Au départ, je dois l’avouer, j’avais une vision plutôt sombre de l’avenir du tourisme. Mais ces échanges m’ont rassuré. Ils m’ont montré que oui, un autre tourisme est en marche, porté par des acteurs engagés, lucides et profondément humains.
Ce qui les relie, c’est d’abord une reconnexion à ce qui les anime profondément, à ce qui fait écho en eux face aux enjeux écologiques et sociaux actuels. Ils se posent une question essentielle : "Comment mon activité peut-elle contribuer à quelque chose de plus grand que la seule performance financière ?" La crise sanitaire, pour beaucoup, a été un révélateur. Elle a renforcé ce sentiment d’urgence et cette envie de ne plus faire comme avant.
Ensuite, ce sont des personnes qui font preuve de courage : elles sortent des schémas traditionnels, explorent de nouveaux territoires — souvent avec peu de garanties, mais beaucoup de conviction. Ce n’est pas toujours facile, mais elles osent.
Troisième point commun : la coopération. Ces acteurs ne restent pas isolés. Ils s’ancrent dans leur territoire, s’engagent avec d’autres, construisent des ponts là où souvent il y avait des silos.
Enfin, cet engagement les relie au vivant, au sens large. Il les amène à questionner l’impact de leurs activités sur les écosystèmes, les ressources, les humains.
Ce qui est fascinant, c’est que de cette dynamique naît quelque chose de plus vaste : une contribution à la santé globale des territoires, mais aussi à une meilleure santé physique et mentale pour eux-mêmes et pour leurs parties prenantes.
Et puis, aller à la rencontre de personnes engagées en dehors du monde du tourisme est tout aussi précieux. Cela permet d’ouvrir ses chakras, de décentrer son regard, et d’apprendre d’autres manières de faire, d'autres façons de penser. Et ça, c’est incroyablement enrichissant — personnellement et collectivement.
À votre avis, de quelle manière l'écotourisme peut-il contribuer concrètement à la transition écologique, notamment en ce qui concerne le bien-être des voyageurs et des communautés locales?
L’écotourisme, à travers la diversité de ses activités, offre de nouvelles perspectives pour renforcer la robustesse des territoires.
Mais au-delà de son impact économique ou écologique, il porte en lui un véritable potentiel de transformation individuelle et collective.
Par ses vertus pédagogiques, il permet d’ouvrir une autre compréhension du monde, en reconnectant les visiteurs aux territoires qu’ils traversent, mais aussi à eux-mêmes. Cette reconnexion au vivant, au rythme de la nature et aux savoir-faire locaux, nous invite à faire un pas de côté dans nos vies souvent trop rapides, trop connectées, trop sollicitées.
Se reconnecter au vivant, c’est d’abord ralentir.
Nos vies vont à une vitesse folle, et dans ce mouvement permanent, nous oublions de ressentir les choses, de les comprendre, de les apprécier vraiment. Nous sommes connectés au monde entier… mais souvent déconnectés de l’instant présent.
Einstein disait : « Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais 55 minutes à réfléchir à la question, et 5 à y répondre. »
L’écotourisme nous offre justement ces 55 précieuses minutes : un espace pour questionner, observer, ressentir — avant d’agir.
Je me souviens de cette époque aux Maldives, où nous avions fait le choix de ne pas installer de télévision dans les chambres, ni même de piscine — ce qui était encore très inhabituel pour un hôtel 5 étoiles. Le premier jour, les clients étaient souvent déstabilisés, certains allaient jusqu’à faire des réclamations. Mais dès le deuxième jour, cette agitation retombait. Ils se posaient, ralentissaient, et se mettaient à vraiment profiter du lieu, de la nature, du silence, du temps présent.
On observait alors un changement radical dans leur comportement : plus apaisés, plus attentifs, plus ouverts. Comme si, en retirant les distractions, on leur avait redonné accès à une autre qualité d’expérience.
Se reconnecter au vivant, c’est aussi redécouvrir la vraie valeur des choses.
Quand on prend le temps de rencontrer ceux qui cultivent, transforment, préservent… alors on regarde autrement ce que l’on consomme. On ne voit plus seulement un objet ou un service, mais une histoire, un lieu, une personne, un savoir-faire. On comprend mieux d’où viennent les choses, ce qu’elles coûtent vraiment, ce qu’elles nourrissent — ou détruisent.
Et cela vaut aussi pour les communautés locales.
À partir du moment où l’on prend soin de l’environnement et de la culture locale, cela crée un impact profondément positif.
Avec l’industrialisation de nombreux secteurs, certaines communautés sont passées en quelques décennies d’une vie en lien étroit avec la nature à une époque de consommation pure, sans qu’on prenne le temps d’expliquer les conséquences.
Je pense à cet exemple très parlant : des habitants qui, autrefois, buvaient l’eau d’une noix de coco, biodégradable et naturelle, se sont mis à consommer des canettes de soda. Le geste est devenu : "je prends, je bois, je jette", sans conscience que, contrairement à la noix de coco, la canette ne se décompose pas. C’est un petit changement de geste… mais un grand changement de paradigme.
Et c’est là que l’écotourisme peut jouer un rôle transformationnel, pour les visiteurs comme pour les habitants.
Je me souviendrai toujours d’un moment très fort de ma carrière : j’ai appris que certains salariés de l’hôtel retournaient dans leur village ou leur île natale pour initier des programmes de préservation de l’environnement et de leur culture, inspirés par ce qu’ils avaient vécu, non pas dans des formations formelles, mais à travers l’expérience quotidienne dans l’hôtel.
Là, je me suis dit : "j’ai fait mon job".
Parce que l’impact ne se mesure pas seulement en nombre de chambres remplies, mais en graines semées, en fiertés retrouvées, en élans transmis.
L’écotourisme, dans cette approche sensible et engagée, devient alors un catalyseur. Il nous relie au vivant, aux autres, à nous-mêmes. Il crée des ponts entre visiteurs et habitants, entre cultures et territoires, entre l’intime et le collectif.
C’est dans ces ponts, ces rencontres, ces prises de conscience que naît une nouvelle manière de voyager : plus respectueuse, plus consciente, plus fertile.
Une manière d’avancer ensemble vers des territoires plus robustes, des sociétés plus justes, et une planète un peu mieux aimée.
Pouvez-vous nous partager un exemple spécifique d'un projet ou d'une initiative d'écotourisme que vous avez mené et qui vous tient particulièrement à cœur?
Nous venons de terminer ce programme avec l'association Defismed, et je suis vraiment enthousiaste à l'idée de ce qu'il a apporté. Il s'adresse à ces jeunes qui cherchent leur voie, et l'écotourisme leur ouvre de belles pistes à explorer.
Le programme GRASSROOTS est un projet super excitant, qui invite à aller au-delà du rôle de simple voyageur pour devenir un véritable acteur du changement !
Ce programme Erasmus + est né grâce à une collaboration de 7 partenaires européens qui ont travaillé main dans la main pendant 3 ans pour créer quelque chose de vraiment unique. L'idée, c’est de te donner toutes les clés pour comprendre et participer activement à une nouvelle manière de voyager, de consommer et d'agir pour notre planète.
Le secteur du tourisme éco-santé est en plein boom, et il offre plein d’opportunités pour ceux qui veulent changer les choses. Mais voilà, l’entrepreneuriat écotouristique n’est pas encore vraiment abordé dans les formations traditionnelles. GRASSROOTS a donc décidé de combler ce vide, en accompagnant les jeunes et les associations à explorer, créer et faire décoller des projets qui ont du sens, en phase avec les enjeux environnementaux et sociétaux actuels.
Ce n’est pas juste une idée floue : c'est une vraie expérience immersive, qui combine formation pratique, outils concrets et une communauté de personnes engagées. Notre mission ? Aider à explorer, structurer et lancer son projet d’écotourisme avec des bases solides et de l'inspiration !
- Un nouveau regard sur l’entrepreneuriat : Apprends à bâtir un projet autour de valeurs super fortes : écotourisme, sport, street food, street art, numérique… tout ce qui fait le lien entre la nature et la culture !
- Un apprentissage pratique et collaboratif : Parce que c’est en faisant qu’on apprend, tu pourras échanger et travailler avec d'autres jeunes qui partagent les mêmes ambitions.
- Un cadre de formation ultra pratique : Des cours pensés pour t'aider à structurer ton projet, trouver ton public et passer à l'action concrète sans prise de tête.
Des ressources pour avancer à son rythme :
- Des vidéos inspirantes : 15 portraits de jeunes entrepreneurs qui font bouger les choses. (https://ecohealthforyouth.com/video-showcase/)
- Un guide collaboratif : Des fiches pratiques pour aider à créer des expériences touristiques qui ont un vrai impact. (https://ecohealthforyouth.com/collaborative-guide/)
- Une formation entrepreneuriale immersive : Un programme complet avec des outils pratiques pour lancer son projet. (https://ecohealthforyouth.com/training-program/#training)
- Une boîte à outils digitale : Plus de 100 outils pour aider à créer, développer et faire grandir son projet. (https://ecohealthforyouth.com/toolbox/)
- Un espace de partage et d’échange : Vidéos, podcasts, interviews, études de cas… rejoins la communauté et échange avec d'autres passionnés ! (https://ecohealthforyouth.com/knowledge-exchange/)
Quels sont, selon vous, les défis principaux auxquels doivent faire face les professionnels du tourisme lorsqu'ils tentent d'intégrer des pratiques de bien-être durable dans leurs offres?
Pour moi, la solution est simple : il faut sortir du copier-coller et ne pas faire comme tout le monde. Si tous les hommes et les femmes étaient identiques, ce serait un vrai désastre.
L’objectif numéro un est de définir sa singularité, de comprendre profondément la raison d’être de son organisation. Il faut se poser cette question essentielle : "Pour quoi faisons-nous ce que nous faisons, et pour qui ?" Cette réflexion nécessite une introspection individuelle et collective.
Trop souvent, on se concentre sur le quoi et le comment, mais c'est bien le pourquoi qui nous permet de nous différencier. Une fois cette raison d’être clairement définie, on peut ensuite aborder la stratégie de manière plus authentique, en intégrant les dimensions environnementale et sociale au même niveau que l’aspect économique. Vous verrez alors émerger de nouvelles opportunités, souvent inattendues mais qui donneront à votre offre un vrai sens.
Le troisième défi, à mon sens, c’est de garder une vision à long terme et de célébrer les réussites comme les échecs. Quand nous étions enfants, dès que nous avons décidé de marcher, nous sommes tombés plusieurs fois, mais nous avons fait preuve de ténacité avec les encouragements de nos parents. C’est la même chose dans le tourisme durable : c’est en faisant face aux obstacles que l’on apprend à avancer avec plus de solidité.
Le dernier point essentiel, c’est l’intégration des équipes et des parties prenantes dans la réflexion. Leur regard extérieur enrichira non seulement la réflexion, mais aussi l’action et l'engagement. On peut avoir la meilleure idée du monde, mais si ceux qui sont censés la mettre en œuvre n'y croient pas, elle ne verra jamais le jour. À l’inverse, une idée qui peut sembler moyenne mais qui est développée en coopération avec ses parties prenantes a un potentiel incroyable.
Une petite anecdote à ce sujet : en Indonésie, avec mon épouse, nous nous promenions sur la plage et avons observé des rochers majestueux. Elle m’a dit : "Imagine dîner ensemble ici, juste nous deux…" Le lendemain, j’ai demandé à ce qu’on installe une table et deux chaises sur l’un des rochers, et j’ai impliqué mes équipes pour voir ce qu’on pourrait créer autour de cela. En m’appuyant sur l’intelligence collective et en mettant de côté mon ego, nous avons créé six destinations gastronomiques éphémères. Vingt ans plus tard, ces expériences existent toujours et font encore la renommée de cet endroit. Et ce qui est fascinant, c'est que ce projet a vu le jour avec peu de moyens financiers, mais il a su créer une histoire unique, en harmonie avec la culture locale, l’environnement et la relation humaine.
Cela prouve que l’intégration des parties prenantes et l’introspection sont des clés puissantes pour créer des projets durables et uniques.
Comment voyez-vous l'avenir du tourisme de retraite et du bien-être dans un monde post-pandémie, et quelles nouvelles attentes des voyageurs pourraient influencer ce secteur?
La société traverse des moments particulièrement difficiles, marqués par des fractures profondes dans nos structures économiques, sociales et environnementales. Les défis se multiplient, qu'ils soient économiques, environnementaux, sociaux ou même psychologiques. Les inégalités croissantes, la perte de sens et l'incertitude sur l'avenir créent un climat de confusion et de souffrance pour de nombreuses personnes.
Cependant, malgré ces défis, une prise de conscience collective émerge. De plus en plus de voix s’élèvent pour questionner les modes de vie actuels et proposer des alternatives. Cette dynamique est porteuse d'espoir et de renouveau, et elle incite à réinventer la société sur des bases plus solidaires, respectueuses de l’environnement et de l’humain.
Les crises que nous traversons ne sont pas seulement des révélateurs de nos fragilités, elles représentent aussi une opportunité de transformation. Elles nous obligent à remettre en question des systèmes devenus obsolètes et à rechercher des solutions durables, inclusives et régénératives. Dans ce contexte, l'évolution du tourisme est un terrain clé où ces transformations peuvent prendre forme.
Les attentes des voyageurs sont en train de redéfinir le secteur, et elles montrent la voie vers une nouvelle ère du tourisme, plus consciente et responsable.
Les voyageurs cherchent de plus en plus des destinations, des hébergements et des activités qui respectent l'environnement, favorisent la biodiversité et réduisent l'empreinte carbone. Cette prise de conscience pousse les acteurs du tourisme à réinventer leurs modèles en privilégiant des pratiques durables et des initiatives de préservation. Le secteur doit répondre à cette demande croissante en intégrant des stratégies écologiques dans chaque étape du voyage.
Loin des destinations touristiques classiques, les voyageurs cherchent des expériences qui les connectent véritablement aux cultures locales. Ils veulent vivre des moments authentiques, apprendre des traditions, rencontrer des artisans, goûter à la cuisine locale et s’engager dans des pratiques qui respectent l’âme des territoires visités. Cette attente incite les professionnels du tourisme à repenser leurs offres en intégrant des éléments de respect et de valorisation des cultures locales tout en soutenant leur développement économique.
De plus en plus, les voyageurs souhaitent comprendre l’impact de leurs choix. Ils veulent être informés sur les conséquences environnementales, sociales et économiques de leurs décisions, que ce soit concernant le transport, l’hébergement ou les activités qu’ils choisissent. Cette évolution pousse les entreprises à intégrer des éléments pédagogiques dans leurs offres, en expliquant clairement l’impact de chaque action et en proposant des solutions plus responsables.
La santé mentale et physique devient une priorité pour les voyageurs. Ceux-ci recherchent des expériences qui leur permettent de se ressourcer et de se reconnecter à eux-mêmes. Le secteur du tourisme se réinvente ainsi pour offrir des expériences bien-être qui favorisent la détente, la méditation, le yoga ou des pratiques de relaxation tout en respectant l’environnement.
Les voyageurs attendent de plus en plus de transparence de la part des entreprises touristiques. Ils veulent savoir d’où viennent les produits qu’ils consomment, si les travailleurs locaux sont rémunérés équitablement et si les entreprises respectent des normes sociales et environnementales strictes. Une tendance à la traçabilité des actions écologiques et sociales est en train de se développer, poussant les acteurs du secteur à afficher clairement leurs engagements et à mettre en place des mécanismes de vérification.
Enfin, les voyageurs cherchent des expériences sur mesure qui correspondent à leurs valeurs, leurs préférences et leurs préoccupations environnementales. Le tourisme responsable personnalisé devient une demande croissante, avec des options de transport plus écologiques, des hébergements à faible impact environnemental, et des activités qui profitent aux communautés locales. Cette tendance pousse les professionnels du secteur à repenser la manière dont ils conçoivent leurs offres, en intégrant des solutions créatives et responsables.
Le secteur du tourisme est en pleine mutation, et c'est une opportunité formidable ! Au-delà des offres traditionnelles, de nouvelles activités innovantes et pertinentes émergent, ouvrant la voie à des possibilités passionnantes. Ces évolutions montrent clairement qu'il est non seulement possible de répondre aux crises actuelles de manière constructive, mais aussi de réinventer nos modèles économiques et sociaux pour les adapter aux enjeux du monde d'aujourd'hui.
Le tourisme, en prenant en compte les nouvelles attentes des voyageurs, peut devenir un véritable moteur de transformation. Il a le pouvoir de créer un impact positif non seulement pour les voyageurs eux-mêmes, mais aussi pour les territoires, les communautés locales, et surtout pour les jeunes, qui seront les dirigeants de demain.
En repensant nos pratiques et en adoptant des approches plus responsables et inclusives, nous pouvons construire un secteur touristique plus respectueux, plus équitable et durable, prêt à répondre aux défis des générations futures. Chaque pas vers une nouvelle façon de voyager est un pas vers un avenir plus harmonieux et un monde meilleur pour tous.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes auteurs et producteurs qui souhaitent se spécialiser dans la promotion du bien-être et de l'écotourisme à travers leurs œuvres?
Aux jeunes auteurs et producteurs, je dirais avant tout : osez sortir des schémas traditionnels. Ne vous contentez pas de suivre ce qui existe déjà, mais cherchez à créer quelque chose d'unique, de nouveau, qui vous ressemble. Faites-vous confiance et reconnectez-vous à ce qui vous met en joie, à ce qui vous fait vous sentir utile et à ce qui fait sens pour vous et pour l'intérêt général. C'est là que se trouve la véritable magie de la création.
Cela dit, je suis bien conscient que ce n'est pas toujours facile, surtout lorsque les obstacles semblent nombreux. Mais rappelez-vous, ce n'est pas parce que ce n'est pas facile que c'est impossible. Il faut simplement persévérer, croire en votre vision et vous entourer des bonnes personnes pour avancer.
J'avais l'habitude de partager cette phrase avec mes équipes lors de moments difficiles : "Ne me dites pas pourquoi ne pas le faire, mais au contraire, pourquoi le faire !". Cette mentalité permet de transformer les obstacles en opportunités et d'ouvrir de nouvelles voies.
Je me souviens aussi d’un boss qui, lorsqu’on lui partageait une idée, avait cette phrase géniale : "Let's go one step further". Il nous incitait à aller plus loin dans notre réflexion, à repousser nos limites, tout en restant réalistes et pragmatiques. Cette approche m’a beaucoup appris : il est essentiel de pousser l'idée au maximum de son potentiel, de la nourrir, mais toujours en gardant les pieds sur terre.
Alors, aux jeunes créateurs : poursuivez vos rêves, même si le chemin ne sera jamais linéaire. Osez aller plus loin, croyez en ce que vous faites, et surtout, amusez-vous dans le processus. C'est là que réside la clé du succès.
Pour plus d'informations : https://francoishuet.net